I love toxic

Aimer ses relations toxiques et avoir de la gratitude pour elles…

Cet article fait suite à Adoption et parents toxiques.

Si tu l’as lu, tu sais que j’en étais arrivée au stade de « je dois encore pardonner ».

Si tu ne l’as pas lu, lis-le, comme ça tu sauras de quoi je parle.

Bon, je dois t’avouer un truc… J’ai fait une rechute…

Tu te rappelles peut-être que j’avais décidé de couper les ponts. Et j’avoue, j’ai craqué…

J’ai rappelé mes parents, 5 mois après la publication de ce premier article qui a déchainé l’Armageddon. Oui rien que ça… Si le lynchage public avait déjà commencé avant, il a pris des proportions phénoménales ensuite.

Enfin bref, on s’en fout. On est là pour parler de ce coup de téléphone qui est venu confirmer le diagnostic de toxicité et de ce qui en a découlé.

Préambule

Qu’on soit clair, on n’est pas là pour s’acharner sur le parent et le lapider en place publique, peu importe ce qu’il fût ou comment il s’est comporté. Parce que le parent parfait n’existe pas, c’est un mythe ! Un mythe que l’on se transmet de génération en génération en ayant créé l’utopie de la famille parfaite. Ça n’existe pas… et donc tous autant que nous sommes, nous sommes toxiques pour l’autre à diverses échelles et mesures.

Le tout est encore de s’en rendre compte et de l’accepter pour pouvoir le transformer.

« Il faut accepter d’être ce que l’on ne veut pas être pour pouvoir être ce que l’on veut être »

Lise Bourbeau

Parents toxiques : une opportunité?

Reconnaître la toxicité de ses parents, c’est surtout rééquilibrer sa relation parent-enfant et se donner l’opportunité de la transformer en relation saine et bilatéralement respectueuse d’adulte-à-adulte.

En tant qu’enfant, nous ne connaissons qu’un seul modèle de parents et nous avons tendance à les porter sur un piédestal car ils sont forcément les parents idéaux, quels qu’ils soient, quel que soit leur comportement. C’est un mécanisme de survie.

Puis en grandissant, en s’individualisant et en prenant de l’indépendance, notre monde s’élargit et nous sommes confrontés à d’autres modèles : les parents des copains, les parents des conjoints. Et alors, nous pouvons commencer à comparer, à évaluer notre propre expérience. Il y a des plus et il y a des moins.

Tout être humain qui se respecte (s’il a des enfants, s’il a été un enfant, s’il veut des enfants, s’il accompagne des parents ou des enfants) se doit de lire « Parents toxiques, comment échapper à leur emprise » de Susan Forward.

C’est difficile d’accepter d’avoir été victime de ses parents, de son éducation, d’une manière ou d’une autre. Car on est sûr d’avoir bénéficié de cette relation : un toit, de la bouffe, de l’attention, de l’affection, de l’apprentissage, de la sécurité, etc… quelle que soit la configuration (y compris dans les cas extrêmes d’abandon, d’adoption, de maltraitance, d’inceste, etc…), on y a forcément trouvé et mis un sens car cela permet d’y survivre et de se construire malgré tout.

Mais accepter la blessure qui a été créée en contrepartie, c’est risquer de se rendre vulnérable, de déconstruire une partie de son histoire, de mettre en péril son intégrité en faisant sauter nos protections mentales face à la souffrance, de tuer qui l’on est (ou croit être). C’est presqu’un suicide identitaire.

Le deuil du parent idéal

Réellement, c’est un processus de deuil. On se doit d’enterrer son fantasme du parent parfait et on passe par les cinq étapes identifiées par Elizabeth Kübler-Ross.

1. Déni : après le choc, on n’y croit pas

Je me rappelle, j’avais écouté une interview de Tévy Khon qui en parlait. Les similarités de son histoire et de la mienne m’ont d’abord choquée et fait me questionner sur ma relation à mes parents.
Et puis, je me suis dit qu’elle exagérait, qu’elle était fragile, qu’elle n’avait pas compris, qu’elle en rajoutait grave… Il valait mieux taper sur elle que sur mon fantasme de parents parfaits et par extension, détruire toute mon histoire.

Si tu as eu les oreilles qui sifflaient à cette période Tévy, c’était sûrement moi, mea culpa… Que Tévy me pardonne !

Mes parents sont parfaits et je t’emmerde !

2. Colère : la rage m’habite

Et puis, petit à petit, j’ai lu sur le sujet, je me suis informée. Et j’ai commencé à reconnaître les signes.

Je me suis sentie indignée. Et puis j’ai été en colère comme jamais. J’étais tiraillée entre cette indignation qui voulait les accuser de tout cette douleur que j’avais ressentie : « c’est injuste », « c’est violent », « c’est mal » et mon sentiment de culpabilité : « c’est ma faute », « qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? », « quelle personne suis-je pour m’être attirée cette expérience-là ? »

Putain de merde, les parents parfaits ça n’existe pas !

3. Négociation : on peut s’arranger, non?

Là on rentre dans la période « Et si ? ». Et si je ravalais ma fierté, mon authenticité, mon identité, peut-être que je retrouverais mes parents comme avant ? Et s’ils changeaient ? Et s’ils se comportaient autrement, peut-être qu’ils seraient à nouveau parfaits ? Et si je pouvais leur montrer, leur expliquer ? Et si on pouvait se comprendre et s’entendre, peut-être qu’on pourrait recréer une relation parfaite ?

Et si ? Et si…

Vas-y Dieu, l’univers, la source, le grand tout, soit cool ! Si je te promets d’être quelqu’un de bien, de mieux, de parfait, tu me laisses faire un retour arrière ? Parents toxiques et tralala, on oublie tout ça. On reprend où on en était et vive le meilleur des mondes !

Si je donne le meilleur de moi, est-ce que tu me rends mes parents parfaits?

4. Dépression : comme j’ai mal…

Le piédestal s’est effondré et je pleure sur les ruines de ma relation passée. Je suis au fond du trou, je ressasse encore et encore les pourquoi et les comment de cette perte. Je suis coupable d’avoir détruit l’illusion à trop vouloir m’élever, grandir, être consciente. Apocalypse, Armaggedon, Ragnarök !
Je rêve à nouveau de cette lame qui déchire les chairs et saigne la peine comme pour matérialiser et soulager celle contenue dans ma psyché moribonde.

Ô détresse quand tu nous tiens, Ô tristesse quand tu reviens… le monde est terne et gris. Le parent parfait est mort et enterré. Que reste-t-il alors ? De la prose, si l’on ose…

5. Acceptation : ainsi va la vie

La perte est réelle : le parent parfait n’existe pas et pire encore, le parent tout court peut s’avérer toxique.

J’accepte ma nouvelle réalité et à partir de là, je commence à me reconstruire dans un nouveau cadre : je ne tolère plus la violence verbale, je ne tolère plus la suprématie absolue du parent, je ne tolère plus la soumission sans faille, ni la condescendance, ni la dévalorisation, ni le jugement gratuit et dépréciatif, ni le déni de mes émotions. A partir de maintenant, la bienveillance, le respect et la réciprocité sont au cœur de mon nouveau monde.

Je suis Hehoa et si tu veux entrer et être en relation avec moi, qui que tu sois (ami, connaissance, amour, inconnu, enfant, proche ou encore parent), il te faut respecter mon cadre car c’est celui que je m’impose. Ce n’est pas contre toi, c’est pour moi. Et si cela ne te convient pas, c’est ok, passe ton chemin.

Fini le parent, bienvenue l’humain

What’s next

Le chemin jusqu’à l’acceptation a été long et sinueux. Voilà le pourquoi de la rechute. J’ai oscillé entre les 4 premières étapes, en faisant des allers-retours de l’une à l’autre. Une fois que le deuil est passé, l’acceptation faite, il est encore plus dur de reconnaître que nos parents ont été parfaits, en fin de compte.

Oh mais attention, pas parfait dans le fantasme de la perfection qui doit être impeccable, irréprochable, sans tâche ni défaut mais parfait dans notre expérience telle qu’elle est, équilibrée dans son ombre et sa lumière, parfait pour avoir créé l’individu que je suis aujourd’hui.

On arrive alors aux 3 dernières étapes, essentielles pour se libérer complètement de l’emprise parentale.

1. Confrontation

C’est simple et difficile à la fois. L’idée c’était de parler à mes parents des événements négatifs de mon enfance, de leur dire comment ils ont affecté ma vie et comment ils continuent d’affecter mes relations avec eux. Puis j’ai décrit les aspects de ces relations qui me font souffrir et qui nuisent à ma vie. Et enfin, j’ai proposé de nouvelles règles de base.

La confrontation n’a pas pour but de blâmer, de se venger, de punir, de détruire ou de faire changer. La confrontation c’est simplement vaincre sa peur d’affronter ses parents, leur dire sa vérité et déterminer le type de relation que l’on pourrait avoir. Elle peut se faire en face à face ou par lettre. Il n’y pas de bonne ou de mauvaise façon de faire, sauf le téléphone qui est déconseillé car il donne au parent une échappatoire trop facile en raccrochant.

L’introvertie en moi a préféré l’écrit car il me donne le temps d’organiser ma pensée, de m’assurer de mes mots et de ce qu’ils convoient. Une lettre par parent car la relation avec et les sentiments envers l’un ne sont pas les mêmes avec et envers l’autre.

Ces lettres, je les ai écrites en décembre et je ne les ai pas envoyées. Je n’ai pas réussi, je n’en ai pas eu le courage. C’était dur… Et puis, mon mental a trouvé toutes les excuses pour me dire que ce n’était pas nécessaire, que le principal c’était de les avoir écrites (un peu comme ces vœux que l’on fait quand on voit une étoile filante)…

Et puis, il y a eu cette rechute, cet appel en février. Encore un peu de déni, encore un peu de « Et si … » Mais les mois de silence n’avaient rien changé. C’est comme si j’avais jeté du gros sel et du whisky sur une plaie béante. Cet espoir encore, infime mais vain, de retrouver la relation d’avant avec mes parents est mort par leurs mots, la violence de leurs propos exacerbée par la colère et la rancœur. J’ai écouté, j’ai entendu et j’ai encaissé : « si c’était à refaire, je ne conseillerai surtout pas l’adoption », « si tu ne nous aimes plus, ce n’est pas grave, c’est comme ça », « on se demande même si tu ne nous as jamais aimé ». Ces paroles entérinent l’oraison funèbre qui l’avait précédée quelques mois auparavant : « nous nous souvenons il y a 32 ans que nous t’avons accueillie et sache une chose que même si tu en as décidé autrement tu as été notre rayon de soleil ». Amen, repose en paix, toi l’enfant que nous avons aimée et qui n’est plus.

En terminant cet appel, mon cœur en loques mais l’âme fière, j’ai enfin accepté la mort de mes parents parfaits et j’ai pu trouver le courage d’envoyer mes lettres de confrontation. Et enfin, j’étais soulagée du joug de la peur. Enfin, j’étais une adulte courageuse face à la toxicité parentale, face à des parents simplement humains.

2. Pardon

Ils essayent mais ils n’y arrivent pas.
C’est le constat triste et réaliste de la suite de l’histoire.
Ils aiment mais ils blessent.

La réponse à la confrontation est du même acabit que le reste. Je vois bien qu’ils font des efforts mais le cadre que j’ai posé n’est pas respecté. La violence est toujours la même.

Ce n’est pas leur faute, ils n’en ont pas conscience. C’est programmé, conditionné, automatique. Le mot cinglant, la critique acerbe, l’insulte déguisée, c’est un réflexe. Je le lis et le ressens. Je comprends et je leur pardonne. Mais voilà, que fait-on à partir de là ?

Moi, dans ces conditions, j’arrête… Je ne veux plus de cette violence dans ma vie. J’ai défini un cadre pour mon bien-être et je ferai ce qu’il faut pour qu’il soit respecté. La porte est toujours ouverte mais un videur est aux aguets, prêt à agir dès que les règles ne sont plus respectées.

« Merci de votre réponse.
Je crois malheureusement qu’en effet nous n’arrivons pas à nous entendre.
Ce n’est pas parce que l’on s’aime que l’on se fait du bien.
Je pense donc qu’aujourd’hui, pour mon bien être psychologique et émotionnel, il m’est nécessaire de prendre mes distances.
Je vous souhaite le meilleur »

Eux ? Aujourd’hui je ne sais pas, ça leur appartient. S’ils souhaitent faire partie de ma vie, ils doivent respecter le cadre, comme les autres. S’ils ne le souhaitent pas ou s’ils ne respectent pas le cadre, c’est dehors.

Ce n’est pas de la méchanceté, de la dureté, de l’intransigeance… Ce n’est pas de la vengeance, de la rancœur, de l’égoïsme. Ce n’est pas LA solution universelle. C’est simplement le cadre que j’ai posé. Il n’y a ni bien ni mal là-dedans. C’est simplement ce qui me semble juste et je suis la seule qui peut définir ce qui est juste pour moi.

Voilà, ça c’était le pardon pour eux. C’est bien de pardonner à l’autre mais il ne faut pas s’oublier soi dans le processus pour qu’il soit complet. Alors à moi :

Je me pardonne de n’être que moi, imparfaite et humaine, rien de plus, et surtout pas ce fantasme de la petite fille sage flottant dans une perfection illusoire. Je me pardonne de choisir ce qui est juste pour moi plutôt que de répondre aux attentes et aux exigences de mes parents. 

3. Gratitude

Nous y voici, nous y voilà. La dernière étape du cheminement.

Du deuil du fantasme du parent parfait à la reconnaissance du parent toxique, nous voilà à la gratitude d’avoir eu un parent parfait dans sa réalité toxique.

Mes parents avec toutes leurs qualités et tous leurs défauts ont été parfaits pour construire la personne que je suis aujourd’hui. Sans eux, je ne serais pas là, telle que je suis.

Si je veux les accuser effectivement et efficacement des maux qui m’ont sapée, je dois également les accuser des mots qui m’ont construite.

Alors :

Merci papa d’avoir pris du temps pour m’apprendre à lire et à compter, de m’avoir donné le goût du savoir et de l’apprentissage, d’avoir fait de moi quelqu’un d’exigeant qui recherche l’excellence, d’avoir fait de moi une combattante qui ne courbe pas l’échine, d’avoir fait de moi quelqu’un qui réfléchit et observe, de m’avoir appris la gestion de l’argent, d’avoir fait de moi quelqu’un qui a des opinions et qui sait les défendre, de m’avoir appris l’art de la table, à cuisiner, à bricoler et à tirer, d’avoir affûter mon sens de la critique pour ne pas être naïve ou crédule, d’avoir enrichi mon sens de l’humour, de m’avoir appris à nager et à avoir confiance dans la mer, de m’avoir appris la puissance des mots et de la parole.  

Merci maman de m’avoir lu des histoires le soir, de m’avoir appris à être indépendante et fière, d’avoir fait de moi quelqu’un d’autonome et libre, d’avoir fait de moi une personne forte et courageuse, de m’avoir appris l’esthétique et l’assortiment des couleurs, d’avoir fait de moi quelqu’un qui sait s’adapter en toutes circonstances et comprendre les autres au-delà des mots et des apparences, de m’avoir fait rire, de m’avoir appris à ne jamais me sentir inférieure à qui que ce soit, d’avoir fait de moi une cavalière et une amoureuse de la nature, de m’avoir appris à endurer la douleur et ne pas me laisser me contrôler par elle, de m’avoir fait apprendre le piano et donné le goût pour la musique, de m’avoir donné l’intérêt du travail et de l’effort.

Maintenant à toi

Où en es-tu dans ta relation à tes parents ?

Peut-être crois-tu encore que tes parents sont parfaits ? Ou peut-être sais-tu que tes parents sont loin d’être parfaits et tu les hais pour ça ? Peut-être es-tu en état de choc en te rendant compte que ce n’est pas le cas ? Peut-être as-tu l’impression que tes parents contrôlent ta vie ? Peut-être as-tu été abandonné, négligé ? Peut-être ressens-tu un déséquilibre de pouvoir dans la relation ? Peut-être as-tu l’illusion que tes parents sont les meilleurs du monde ? Peut-être crois-tu que tes parents devraient être autrement ?

Pourquoi est-ce important de passer par la totalité de ce processus?

De questionner ces relations et trouver des réponses les plus objectives possibles ?

Pour trouver l’équilibre et sortir du fantasme : que tu sois dans un extrême ou dans l’autre, le fantasme est source de souffrance. Des parents parfaits mettent la barre beaucoup trop haut et des parents totalement défaillants détruisent totalement la confiance en soi et en l’autre. Trouver l’équilibre en pondérant la perfection et l’imperfection, le bien et le mal, permet de se libérer de la souffrance et incarner une justesse dans l’expérience pour soi.

Pour déconditionner des comportements nuisibles et néfastes à toutes les autres relations dans ta vie : tu ne t’en rends pas forcément compte, mais toute ta vie amoureuse est conditionnée par ta relation à tes parents, dans la recherche de la reproduction (si tu perçois tes parents comme parfaits) ou dans l’évitement à tout prix (si tu perçois tes parents comme horribles).

Pour assainir et harmoniser tes relations à tes parents : tu as peut-être peur de tes parents, tu as peut-être peur de leurs réactions et tu t’empêches de faire ou dire des choses dont tu as envie pour continuer de leur plaire. Ou bien peut-être est-ce le contraire? Tu as peut-être la certitude d’avoir tout pouvoir sur eux, de les mener par bout du nez au fil de tes caprices. Si tu es encore dans une relation dominant-dominé, il est nécessaire d’équilibrer le jeu de pouvoir pour avoir une relation saine, d’être humain à être humain.

Pour être soi-même un meilleur parent, un meilleur accompagnant ou un meilleur éducateur : voir la toxicité de ses parents te permettra de voir ta propre toxicité et de potentiellement la transmuter pour amoindrir ta propre nuisance sur ton prochain et ne pas lui causer plus de peine à cause de ton ignorance.  

En bref, pour être heureux.

Sache seulement que si tu es dans l’admiration sans borne ou la haine viscérale, dans la soumission ou la rébellion, tes parents ont une emprise sur toi. Et il est de ta responsabilité de t’en libérer si tu veux vivre pleinement ta vie, être heureux en relation, être heureux tout court.

Seul ou accompagné

Cette démarche, tu peux l’entreprendre seul. Et je ne te le recommande pas. Si j’avais su, je me serais fait accompagner. La chance que j’ai eue, c’est d’avoir eu Caroline, ma compagne, qui m’a soutenue et Tévy, dont je t’ai parlé plus haut, avec qui j’ai échangé et discuté, car à un moment donné, j’ai cru devenir folle et leur soutien m’a permis de traverser le chaos sans perdre pied.

Donc tu auras compris que si tu souhaites explorer ta relation à tes parents, je te recommande vivement de te faire accompagner par quelqu’un.

Au final, tu rendras peut-être compte que tes parents ne sont pas toxiques et je te le souhaite. Mais si ce n’est pas le cas, que tes parents sont toxiques alors tu auras tout le temps de processer l’information et décider comment tu voudras agir à partir de là, en en discutant sereinement et tranquillement avec ton accompagnant.

Et puis si tu choisis de couper les ponts, de tourner le dos à un environnement toxique, c’est ok. Parfois, c’est dur, tu peux avoir peur de te retrouver seul et isolé, tu peux te sentir coupable et t’en vouloir. Nous sommes nombreux dans ce cas-là et on n’en est pas mort. Bien au contraire.  

Si tu choisis de rester en contact avec un environnement toxique, sache que c’est aussi ok. Parfois le sacrifice peut être trop grand, trop violent pour toi. Mais maintenant que tu en es conscient, tu es capable de te protéger et laisser glisser le poison que l’on t’envoie.

 

Fais toujours ce qui est juste pour toi!

Gratitude pour toutes les relations toxiques

Que tu sois tombé dans les griffes d’un pervers narcissique, que tu aies été élevé par des parents toxiques, que tu aies croisé la route d’un prof ou d’un supérieur violent… quelle que soit la rencontre qui t’a blessé, traumatisé, violenté… Peu importe la relation toxique qui est venue t’empoisonner à un moment donné dans ta vie, Gratitude !

Tu vas me dire que je suis complètement tarée ou maso. Mais non, parce que si tu y regardes bien, oui ça t’a fait du mal mais ça t’a surtout permis de grandir, de t’améliorer, d’évoluer.

No pain, No gain ! 

D’une façon ou d’une autre, tu as appris quelque chose.

Et quand on apprend, on devient meilleur.

Alors peut-être qu’aujourd’hui tu es encore dans la souffrance et que tu n’es pas capable de voir l’apprentissage, le cadeau qu’il y a derrière. C’est correct. Quand tu en auras suffisamment marre de souffrir, prend du recul et observe la situation dans son ensemble.

Demande-toi :

Qu’est-ce qui est (ou pourrait être) drôle dans cette situation ?

Qu’est-ce qui est (ou pourrait être) super dans cette situation ?

Quelle est (ou pourrait être) la leçon dans cette situation ? Qu’est-ce que ça me permet d’apprendre ?

Comment est-ce que ça me fait grandir ?

Comment est-ce que ça me permet de servir, d’être utile aux autres ?

 

Et rappelle-toi : Ce qui ne te tue pas te rend plus fort

Alors si tu es en train de lire ces lignes, c’est que tu es encore en vie, peu importe ce que tu as vécu, traversé, enduré. Peu importe que tu souffres, qu’on t’ait fait du mal, blessé, abîmé, on ne t’a pas anéanti et tu es toujours là. Tu es en vie et tu es donc plus fort qu’avant ! Que tu en sois conscient ou pas.

Alors parce que tu es en vie, Gratitude !

Alors parce que tu es plus fort que tu ne le penses, Gratitude !